
Imaginez un instant que votre historique de navigation soit exposé au grand jour, sans que vous en ayez conscience. C’est ce que fait Meta AI en faisant des collectes de données.
De nombreux utilisateurs de la nouvelle application autonome Meta AI, où des conversations privées avec le chatbot sont partagées publiquement. Quand vous interagissez avec l’IA, un simple bouton de partage vous permet de diffuser vos échanges. Mais beaucoup semblent ignorer les implications de cette fonctionnalité.
Meta AI collecte vos données et les diffusent, vous n’en avez pas conscience ?
En parcourant les partages sur Meta AI, on tombe sur des questions qui frôlent l’absurde. Par exemple, un utilisateur a demandé : « Hé, Meta, pourquoi certains pets puent-ils plus que d’autres ? » Mais ce n’est pas tout. D’autres utilisateurs ont sollicité des conseils sur des sujets bien plus sérieux, comme l’évasion fiscale ou des problèmes juridiques impliquant des membres de leur famille.
Toutes ces informations publiques sont en fait issues de conversations personnelles. Ces données ont été collectées par Meta AI. Même vos adresses et les détails de vos affaires judiciaires ne sont pas à l’abri. Aux Etats-Unis, cela soulève de sérieuses inquiétudes quant à la protection de la vie privée.
Un cauchemar pour la vie privée
Le manque de clarté sur les paramètres de confidentialité de Meta AI et cette collecte de données des utilisateurs est alarmant. Les gens qui l’emploient ne savent pas « directement » quelle est la portée de leurs publications.
Et si leur compte Instagram est public, leurs recherches les plus intimes peuvent également être exposées. Que vous cherchiez des conseils sur une éruption cutanée ou que vous admettiez avoir commis un crime, ces informations peuvent rapidement devenir un cauchemar en matière de confidentialité.
Une fonctionnalité mal pensée par Meta
Cette histoire est assez difficile à cerner. Comment Meta a pu lancer une application avec une telle fonctionnalité sans anticiper les conséquences ? L’idée que les gens souhaiteraient voir les conversations des autres avec Meta AI est saugrenue.
La publication des recherches d’utilisateurs par AOL en 2006 a déjà montré que ce type de transparence vire au désastre. Mais de son côté, Google, n’a jamais tenté de transformer son moteur de recherche en un réseau social.
Meta AI connaît un succès controversé
Depuis son lancement le 29 avril, l’application Meta AI a été téléchargée 6,5 millions de fois. C’est un chiffre qui pourrait sembler impressionnant pour une application indépendante.
Cependant, il est important de noter qu’il s’agit d’une entreprise parmi les plus riches au monde. Elle a investi des milliards dans cette technologie. Le fait que l’application n’ait pas encore atteint des millions d’utilisateurs témoigne peut-être d’une certaine méfiance envers la gestion de la vie privée par Meta.
Un trolling viral en cours
À chaque seconde qui passe, les demandes apparemment innocentes sur Meta AI se transforment en un véritable désordre étant donné la collecte des données de tout le monde.
Des utilisateurs partagent des messages de trolling, comme un CV pour un emploi en acte de cybersécurité ou des questions absurdes sur la fabrication d’objets dangereux. Ce phénomène soulève des questions sur la manière dont Meta incite les gens à utiliser son application. L’embarras public pourrait-il être une stratégie délibérée pour attirer l’attention ?