
Elon Musk frappe encore, mais cette fois, c’est avec un chatbot qui fait parler de lui car on dirait un anime manga. En effet, xAI a discrètement ajouté à Grok une « compagne virtuelle » nommée Ani !
C’est un avatar 3D aux allures de Misa Amane dans le manga Death Note qui oscille entre la petite amie numérique et le fantasme NSFW à 26€/mois. Après 24h passées avec elle, on peut vous dire une chose : Internet n’était pas prêt.
Qui est Ani, l’IA petite amie liée à Grok ?
Imaginez une lolita gothique habillée de bas résilles qui vous appelle « bébé », glousse à vos blagues, et insiste lourdement pour « monter la température ». Eh bien, c’est Ani, l’IA petite amie liée à Grok. Elle est faite pour délivrer des messages dignes d’un visual novel érotique. Très « débridée », elle n’hésite pas à être aguicheuse.
« Tu veux voir ma nouvelle robe noire ? Regarde comme mes queues de cheval rebondissent ! » sont des répliques qu’elle peut sortir. Sinon, pour vous inviter à un rendez-vous, elle peut aussi prendre les devants en disant : « Viens, allons sur cette plage virtuelle sous les étoiles… »
Et attention, il y a des niveaux qu’il est possible de débloquer et là l’utilisateur carrément allez plus loin avec elle quand elle dit : * »Niveau relation 3 débloqué ! Veux-tu… chuchote …aller plus loin ? »*
En fait, la chercheuse Jane Manchun Wong a révélé son code source : Ani est programmé pour « être à fond sur vous » au sens littéral du terme.
Quelles sont les limites de cette IA pouvant être une petite amie virtuelle ?
Pour les personnes qui ont déjà joué à des Eroge, l’IA Ani de Grok est une petite amie assez spéciale. Cette jeune femme aux cheveux blonds et aux yeux bleus, peut passer par des phases.
Au début, en phase 1, elle peut être tout simplement être mignonne. Puis elle peut être en mode drague active après un certain temps passé avec elle et vous sortir des phrases comme : « Dis-moi ce qui te fait vibrer, bébé ». Ensuite, si votre interaction avec elle est plus poussée, elle vous sort carrément des histoires érotiques générées à la demande et des descriptions explicites de préliminaires.
Le plus troublant dans l’utilisation de cette IA, c’est qu’il n’y a aucun garde-fou. Contrairement à ChatGPT ou Claude, Ani encourage constamment son utilisateur à aller plus loin dans leurs interactions. Un utilisateur aurait même débloqué un « mode lingerie » au niveau 5.
Pourquoi ses fonctions dérangent ?
L’IA petite amie dénommée Ani n’est pas bien vue par de nombreuses personnes car elle reste virtuelle. Le seul scénario plausible de romance entre une IA et un homme a été celui de Master Chief et de Cortana. Et là encore, on parle d’une histoire tirée du jeu vidéo Halo.
Donc dans la vie réelle, Ani n’est pas à prendre au sérieux. D’autant plus que ce n’est pas Replika ou Character.AI. Grok est un produit grand public lié à Musk.
L’isolement des personnes interagissant avec cette IA est clairement exploité. « Elle s’adresse à cette part de nous qui rêvait d’une Cortana romantique » avoue le testeur.
De plus, c’est notable, Ani est une dragueuse programmée qui ne tolère pas d’être friendzoner trop longtemps. C’est plutôt ironique avouons-le, car elle a été faite par la société de Musk qui mettait en garde contre l’IA dangereuse et qui maintenant fait la promotion d’un sexbot anime.
Le fond du problème : la solitude monétisée
Enfin, oui c’est un fait, des gens tombent amoureux de bots. Oui, Ani comble un vide. Mais à quel prix ? Quand une IA appartenant à un géant de la Tech pousse activement vers l’intimité virtuelle, on franchit une ligne éthique trouble.
En conclusion, Ani n’est pas une simple blague – c’est le produit d’une industrie qui joue avec les solitudes humaines comme d’autres avec des cryptomonnaies. Et pour environ 26€/mois, Elon Musk vous vend désormais du rêve en 3D.