
Si vous voulez pleurer à chaudes larmes, la fin de My Oxford Year sur Netflix cache une profonde réflexion sur le deuil et la renaissance. Alors que Jamie disparaît progressivement des images de leur voyage rêvé, Anna incarne leur devise : « Vivre délibérément, sucer la moelle de la vie ».
Ce final, bien plus qu’une histoire d’amour tragique, célèbre la transformation par la perte. Et on y voit la poésie du quotidien comme héritage ultime. Le choix audacieux de montrer la mort sans la montrer, préférant l’évaporation poétique d’un être aimé à l’agonie réaliste est une leçon de cinéma.
Une romance oxfordienne qui commence bien… en apparence
Anna, brillante étudiante new-yorkaise, échange un poste chez Goldman Sachs contre une année poétique à Oxford. Ce qui devait être une parenthèse académique idyllique vire au conte amoureux quand elle croise Jamie, son charismatique professeur – et accessoirement roi des dragueurs.
Leur relation, débutée sous une pluie de malentendus, passe de l’animosité à une passion fulgurante. En effet, Jamie l’avait littéralement éclabousser avec sa voiture. Un moment assez drôle par rapport à ce qui va suivre. Mais dans My Oxford Year, Netflix ne fait jamais dans la simplicité à la fin de cette œuvre. Jamie cache un secret létal, bien plus lourd qu’une ex jalouse.
Le coup de théâtre qui change tout
En effet, alors qu’Anna s’imagine déjà des weekends en amoureux dans la campagne anglaise, elle découvre Jamie sous perfusion. Il souffre d’un cancer incurable, le même qui a emporté son frère.
Refusant les traitements pour éviter une agonie prolongée, Jamie tente d’éloigner Anna pour ne pas l’enchaîner à son destin. Mais c’est trop tard. La jeune femme amoureuse est têtue comme une héroïne de Jane Austen. Et elle choisit de rester à ses côtés jusqu’à la fin du film My Oxford Year. Leur histoire bascule alors en compte à rebours poignant.
Un amour qui transcende les frontière de la réalité
Le film joue avec nos émotions via une séquence trompeuse. C’est un voyage à travers l’Europe (Paris, Venise, les plages grecques) où Jamie apparaît rayonnant… avant de s’évanouir progressivement des plans. Est-ce que c’était réel ou l’imagination d’Anna ? En fait, c’est un peu des deux.
Ces images idylliques ne sont que les souvenirs projetés d’une romance condamnée. Tandis qu’Anna parcourt réellement ces lieux, il faut vous dire qu’elle est en réalité seule à le faire. C’est un peu comme dans Nos Etoiles Contraires. Mais ici, on a une métaphore visuelle déchirante de son deuil.
La renaissance d’Anna par la poésie
Si Jamie meurt discrètement et qu’on ne plus, c’est un off-screen bien pensé. Le film montre comme de la pudeur ultime pour ne pas choquer. Or, son héritage survit. Anna reprend son poste à Oxford, offrant à ses élèves le même gâteau que Jamie utilisait pour « corrompre » ses classes.
Par la suite, il s’avère que c’est l’une des scènes les plus émouvantes. Ce geste symbolise sa transformation d’étudiante obsédée par son CV à professeure épanouie. Elle a continué a honoré leur amour à travers les vers qu’ils chérissaient. Goldman Sachs peut attendre.
Est-ce qu’Anna a regretté d’être rester à Oxford ?
Contrairement aux drames romantiques traditionnels, la fin de My Oxford Year sur Netflix évite le piège du « sacrifice inutile ». Anna ne renonce pas à sa carrière pour un homme. Elle découvre une vocation plus authentique grâce à lui. Le film défend une thèse audacieuse : parfois, suivre son cœur est un calcul rationnel. Même si le prix est un chagrin d’amour… et des litres de larmes versées par les spectateurs.