Les géants du gaming comme Steam et PlayStation durcissent discrètement leurs politiques envers les jeux pour adultes ou NSFW. Et la raison est aussi financière que morale. 

Sous la pression des processeurs de paiement comme Visa et Mastercard, des titres controversés disparaissent des catalogues, tandis que des ONG militantes comme Collective Shout poussent à ce nettoyage. 

Les plateformes de paiement sont à blâmer concernant le durcissement des politique sur les jeux pour adultes

C’est la tempête dans l’univers du gaming. En quelques jours, Steam et itch.io ont délisté des milliers de jeux adultes de leur plateforme. C’est une démarche qui a plongé les développeurs et joueurs dans la confusion.

Tout a commencé lorsque Valve, sous la pression des plateformes de paiement comme Visa et Mastercard, a soudainement banni des titres jugés « extrêmes ». Cela inclus les jeux aux thèmes controversés comme : Slave Doll ou Sex Adventures: Incest Family.

Mais le pire c’est le fait qu’itch.io a suivi en masquant tous les jeux NSFW. Cela comprend les œuvres primées comme Consume Me, un récit poignant sur les troubles alimentaires.

Les militants derrière ce chaos

Derrière cette purge concernant la politique sur les jeux pour adultes, un groupe australien méconnu, Collective Shout, mène une croisade contre la « violence sexuelle virtualisée ». Leur arme secrète ? Cibler non pas les plateformes, mais leurs partenaires financiers.

Cela a entraîné le fait que PayPal et Visa ont serré la vis. Cette opération a alors forcer Steam et itch.io à plier. « Ces jeux normalisent la misogynie », argue Caitlin Roper, leur porte-parole, qui reçoit désormais des menaces de mort. Pourtant, la manœuvre a aussi balayé des jeux queer ou féministes, déclenchant un tollé.

Feminists FREAK OUT & ATTACK Gamers Who Are FIGHTING BACK Against Steam & Nintendo Censorship https://t.co/k4kCbok7lv pic.twitter.com/HsqmnNt3S2

— Vara Dark (@Vara_Dark) July 22, 2025

Comment la révolte s’organise pour contrer les manœuvres des financiers ?

Face à cette censure jugée arbitraire, la communauté des gamers riposte d’abord avec humour et détermination. Sur Reddit, des milliers de joueurs bombardent Visa de mails protestataires.

Mais de son côté, GOG, la plateforme anti-DRM, lance une opération coup de poing : 13 jeux NSFW offerts gratuitement pendant 48h ! Vous avez droit à HuniePop et House Party. Leur slogan ? « Un jeu légal doit rester accessible ». Même Elon Musk apporte son soutien en ayant signé leur pétition de 200 000 signatures.

Qui sont les victimes collatérales de cette politique ?

L’IGDA (Association des développeurs) alerte sur l’impact disproportionné sur les créateurs marginalisés. « Des jeux explorant des traumatismes ou des identités LGBTQ+ sont sacrifiés sous prétexte de moralité », dénonce leur communiqué.

Comme exemple choquant, il y a Consume Me qui est toujours invisible sur itch.io malgré son prix IGF. Ce jeu est marqué « adulte » pour ses scènes de semi-nudité est désormais prohibé. Pourtant, les développeurs dénoncent des règles opaques : « Comment deviner ce que Visa jugera ‘acceptable’ ? ». Mais pourquoi personne ne se demande pourquoi des personnes qui connaissent même pas le monde du gaming prennent des décisions pour eux sans les consulter ?

Que va-t-il se passer maintenant ?

Certaines lueurs d’espoir apparaissent. itch.io a commencé à réindexer les jeux NSFW gratuits. Et pour sauver les apparences Mastercard nie avoir exigé des interdictions. Mais le débat dépasse le gaming.

En effet, qui doit décider de ce qui est « moral » en ligne ? Les banques ? Les militants ? Les plateformes ? En attendant, les joueurs retiennent une leçon. Téléchargez vos jeux adultes avant qu’ils ne disparaissent (quand c’est possible) ! Sinon votre carte bleue les censurera à votre place. Et les gamers adultes auront droit à une censure floue, au grand dam des développeurs.