Dans Les 4 Fantastiques : Premiers pas, Pedro Pascal offre une version inédite de Reed Richards. C’est toujours un savant, mais il est moins distant! On a droit à un père vulnérable, tiraillé entre son génie et ses failles. 

Loin des clichés du héros infaillible, son interprétation mêle humour maladroit, anxiété paternelle et profondeur psychologique. Captant l’essence moderne du personnage l’acteur de 50 ans nous offre une formidable performance. Un rôle qui prouve que les super-héros gagnent à être humains – moustache vintage incluse. Voici notre avis sur le sujet.

Un Mister Fantastic trop moderne pour les puristes ?

Pedro Pascal en Reed Richards dans le film : Les 4 Fantastiques : Premiers pas, c’est un peu comme un avocado toast dans un diner des années 50. Certains crient au sacrilège, tandis que d’autres y voient un excellent moyen de modernisé un plat vu et revu. Et c’est la deuxième option que le grand public a considéré. L’acteur incarne un Mister Fantastic loin du savant narcissique façon Tony Stark

Ici, Reed Richards est un père de famille anxieux, un mari maladroit, et un génie qui « bugue » en société. C’est là une interprétation inspirée des comics récents où le personnage est écrit comme neuro-divergent.

Le fait d’avoir choisi d’interpréter un tel rôle déroute un peu les fans habitués aux versions plus héroïques. Mais franchement, son jeu colle vraiment à une époque où la représentation des différences cognitives s’impose dans la pop culture.

« Trop vieux, trop moustachu » : les critiques qui passent à côté de l’essentiel

« Pas assez intelligent », « pas charismatique », « pourquoi cette moustache ? » : les reproches sur Pedro Pascal dans le film Les 4 Fantastiques : Premiers pas ont plu. Accusé de ne pas incarner l’homme élastique à l’image classique des Reed Richards qu’on a vu jusqu’à présent dans les autres interprétation de ce rôle, l’acteur ébloui pourtant par son talent.

Sa performance explore quelque chose de rare au MCU : un héros dont le super-pouvoir (un QI hors norme) est aussi son handicap. La scène où il se fige face à une fête surprise, ou celle où Sue lui reproche de « toujours être lui », montre un homme écrasé par sa propre logique. C’est là une nuance saluée par les spectateurs neuro-divergents qui s’y reconnaissent. Dommage que les détracteurs s’arrêtent à la coupe de cheveux…et à la moustache.

i had my doubts when pedro was cast as reed but pedro pascal and vanessa kirby already have so much chemistry they are going to be the perfect reed and sue

« it’s a real [marriage] »

« you’re perfect »

« pedro’s perfect to me »

« they’re… codependent » pic.twitter.com/GvSu5CDJRE

— night always comes era (@cedarstacks) July 28, 2024

Reed Richards vs Tony Stark : le duel des génies (et le MCU y gagne)

Contrairement à Tony Stark ou Stephen Strange, archétypes du « génie insupportable », le Reed de Pedro Pascal est un anti-ego. Il ne claironne pas ses découvertes, préfère le travail d’équipe, et assume ses erreurs. C’est le cas même quand il déclare « Je ne sacrifierai pas mon enfant pour sauver la planète », un moment qui a fait grincer des dents. 

Cette humilité le distingue dans un univers où l’intelligence rime souvent avec mégalomanie. Reste à voir s’il gardera cette singularité dans Avengers: Doomsday, où les rumeurs le voient en leader malgré ses dénégations.

Pourquoi cette version de Reed est cruciale pour l’avenir du MCU ?

Avec Kang éclipsé par Docteur Doom, le MCU a besoin de nouveaux piliers. Le Reed de Pedro Pascal, à mi-chemin entre Oppenheimer et Steve Jobs selon le réalisateur Matt Shakman, pourrait donc incarner cette transition. C’est un héros qui pense en 4D mais doit apprendre à gérer… des émotions en 3D

Son arc rappelle celui de Spider-Man (un savant qui découvre la responsabilité). Mais avec l’épaisseur d’un homme qui élève un enfant dans un monde en crise, c’est compliqué. C’est donc un terrain fertile pour Secret Wars.

La leçon de Pascal : et si on jugeait les super-héros à leur humanité ?

Enfin, entre les polémiques sur son âge et sa moustache, Pedro Pascal a transformé Reed Richards en symbole d’une question plus large : doit-on préférer la fidélité aux comics ou la pertinence narrative ?

En osant un personnage vulnérable, parfois « douloureusement relatable », il prouve que les super-héros gagnent à être complexes. Après tout, comme le dit si bien un fan : « Si Reed était si parfait, il aurait inventé un tableau blanc sans poussière ».