Dans Évanouis (Weapons), le nouveau film choc de Zach Cregger, 17 enfants disparaissent mystérieusement à 2h17 du matin, laissant une communauté en plein désarroi. Seul Alex, élève étrangement épargné, semble détenir une clé du drame. 

Entre sorcellerie et trauma collectif, la fin du film révèle une vérité macabre : les enfants, manipulés par une sorcière assoiffée de vie, deviennent à la fois victimes et instruments de vengeance. Mais que signifient leur disparition et ce dénouement ambigu ? 

Un départ glaçant : 17 enfants disparus à 2h17 du matin ça glace le sang 

Imaginez vous réveiller en pleine nuit pour découvrir que votre enfant a quitté la maison en catimini, bras écartés comme en transe. C’est le cauchemar qui frappe la petite ville de Maybrook dans Weapons, le nouveau film choc de Zach Cregger (Barbarian)

Le scénario, aussi angoissant qu’original, voit 17 élèves de CE2 s’évaporer dans la nuit, laissant derrière eux une enseignante. C’est Justine (Julia Garner), sous le feu des soupçons, et un unique survivant, Alex (Cary Christopher), dont la maison aux fenêtres obstruées de journaux cache un terrible secret. 

Entre film de sorcières et thriller psychologique, Weapons ou Évanouis plante dès les premières minutes une ambiance de terreur urbaine. Cela rappelle It de Stephen King, mais avec une touche Cregger : un humour noir et des twists improbables.

La méthode Gladys : une sorcière des temps modernes

Derrière ces disparitions se cache Tante Gladys (Amy Madigan). Figure sinistre manipulant Alex et ses parents comme des marionnettes. Elle est une véritable vampire émotionnelle, se nourrissant  de l’énergie vitale de ses victimes complètement lobotomisées. 

Les scènes où elle force Alex à nourrir ses parents catatoniques, ou à voler les étiquettes de ses camarades pour son rituel, vous glacent le sang. Le film joue habilement avec les codes du conte gothique. On a la maison hantée et le sel protecteur tout en les ancrant dans une réalité contemporaine. La peur des enfants en danger résonne avec l’actualité permettant d’accentuer un effroi sans précédent.

Tant qu’il est encore au cinéma, foncez voir WEAPONS (ÉVANOUIS)

Déjà le travail du son mérite à lui seul son visionnage en salle. Ça m’a terriblement angoissée, le film te balade le long de son fil de bout en bout, c’est précis et si bien découpé pic.twitter.com/uYtyQ65AM7

— 𝕽𝖔𝖒𝖆𝖓𝖆 𝕯𝖔𝖉𝖎𝖈𝖎 🫀 (@romana_dodici) August 12, 2025

Un final cathartique (et ultra-violent)

La fin de Weapons ou Évanouis est un chef-d’œuvre de chaos contrôlé. Gladys, traquée par les enfants qu’elle a elle-même « armés » contre elle, se fait littéralement déchiqueter par une horde de gamins enragés. 

Cette scène à mi-chemin entre Dawn of the Dead et un cartoon dément reflète la violence de la situation. Mais derrière cette vengeance spectaculaire, Cregger livre une fin amère. Même après la mort de la sorcière, les enfants restent marqués à vie. Certains restant dans le mutisme. Une métaphore poignante des séquelles des violences de masse, où la victoire n’efface pas les traumatismes

Pourquoi « Weapons » ? Un titre à double détente

Entre le fusil géant halluciné par Archer et les humains transformés en armes par Gladys, le titre du film se révèle malicieusement polysémique. Cregger y glisse une critique des armes à feu, le fantôme des fusillades scolaires plane sur Maybrook.

Mais il y a aussi une réflexion sur la manière dont la peur et la colère peuvent « armer » une communauté contre elle-même. Sans jamais tomber dans le sermon, le film questionne. Qui sont les vraies armes ici ? Les enfants manipulés ? Les parents aveuglés par leur chagrin ? Ou les systèmes qui les rendent vulnérables ?

Crédits triomphants (et sans scène post-générique)

Fidèle à son style, Cregger clôt Évanouis sans fioritures superflues à la fin du film. Il n’y a pas de scène post-crédits. On a droit à des génériques visuellement hypnotiques où le symbole de Gladys envahit l’écran. Et c’est un choix audacieux qui souligne sa maîtrise narrative.

Weapons assume pleinement son statut de conte cruel . En effet, le monstre est vaincu mais les blessures et les douleurs persistent. Entre horreur pure et satire sociale, le film confirme Cregger comme l’un des réalisateurs les plus inventifs du genre. Il est capable de faire rire, grincer des dents et réfléchir en un seul claquement de doigts.

Avec son mélange de frissons, d’humour noir et d’intelligence, « Weapons » est bien plus qu’un simple film d’horreur. C’est un miroir déformant de nos angoisses collectives. La distribution est impeccable et on a une réalisation aussi élégante que sadique. À voir… mais pas avant de dormir.