
Alors que l’électrique domine les débats, Toyota mise encore sur l’essence. Le constructeur japonais dévoile une nouvelle génération de moteurs 1.5 et 2.0 litres, plus compacts et polyvalents, capables de s’adapter à l’hybride, à l’hydrogène… et même à l’électrique !
C’est là une stratégie audacieuse pour prouver que le thermique a encore un rôle à jouer. La fin du tout-électrique ? Pas si vite.
Toyota mise sur les moteurs thermiques : une stratégie audacieuse à l’ère électrique
Alors que le monde automobile semble obsédé par l’électrification, Toyota persiste et avance ! Pour la marque, le moteur thermique a encore de beaux jours devant lui. Le géant japonais, en partenariat avec Subaru et Mazda, développe une nouvelle génération de moteurs essence plus compacts et légers.
Hiroki Nakajima, directeur technique de Toyota, n’y va pas par quatre chemins : ces blocs 1.5 et 2.0 litres seraient une « solution révolutionnaire ». De quoi secouer le discours dominant sur la fin programmée du thermique.
Des moteurs pour (presque) tous les usages
La flexibilité est le maître-mot de cette nouvelle gamme. Andrea Carlucci, vice-président de la stratégie produit chez Toyota Europe, l’assure : ces moteurs s’adapteront à tous types de motorisations, hybrides, à hydrogène… et même électriques !
Mais est-ce que cela est surprenant ? Pas tant que ça. Toyota évoque ici les véhicules électriques à prolongateur d’autonomie (EREV), où le moteur thermique ne sert qu’à recharger la batterie. Une technologie déjà éprouvée par BMW, Mazda ou encore Nissan, permettant d’optimiser l’efficacité énergétique sans sacrifier l’autonomie.
La Chine comme terrain de jeu
Toyota ne fait pas les choses à moitié. En Chine, via son joint-venture avec GAC, le constructeur préparerait des versions EREV du Highlander et de la Sienna. Le principe ? Un petit moteur, déconnecté des roues, qui joue les générateurs d’électricité pour alimenter les moteurs électriques.
Une approche hybride… mais pas comme les autres. Avec un rendement thermique déjà record de 41 % en 2018, Toyota compte bien pousser encore la performance. Et la marque compte diversifier les carburants : biocarburants, hydrogène et essences synthétiques sont dans le viseur.
Thermique et électrique : le meilleur des deux mondes ?
Sinon, Toyota ne renonce pas pour autant aux hybrides rechargeables longue autonomie. Selon Carlucci, 100 km en 100 % électrique seraient le « point de bascule » idéal pour séduire les clients. Mais la marque garde un pied dans le sportif. Le futur 2.0 litres turbo promet jusqu’à 600 chevaux pour les modèles GR. C’est la preuve que performance et écologie ne sont pas incompatibles.
Une plateforme unique pour tout faire ?
Pour finir, Toyota envisage aussi une architecture modulable, conçue d’abord pour l’électrique mais adaptable aux hybrides. C’est une idée pas si folle, quand on sait que Stellantis ou Volkswagen travaillent sur des plateformes similaires.
Pour Carlucci, la clé est de laisser le choix aux consommateurs : « Nous ne forcerons pas l’électrique là où il n’y a pas de demande. » Un discours qui résonne comme un pied de nez à ceux qui voient l’électrification comme une fin en soi.
Entre innovation thermique et électrification pragmatique, Toyota trace sa route… en gardant toujours un moteur sous le capot.