Avec son système EREV (Extended-Range Electric Vehicle), la Karma Amaris bouscule les codes en combinant une propulsion 100% électrique avec un moteur essence jouant les prolongateurs d’autonomie. 

Ce coupé luxueux de 708 chevaux promet 100 km en mode zéro émission et plus de 600 km d’autonomie totale, le tout avec une accélération foudroyante (0-100 km/h en 3,5s). Un compromis audacieux entre écologie et performance, qui pourrait bien redéfinir l’avenir des voitures haut de gamme.

Karma Amaris : L’électrique de luxe qui cache bien son jeu (et son essence !)

La Karma Amaris vient de faire une entrée fracassante sur le marché des voitures haut de gamme avec un concept pour le moins surprenant. Ce coupé électrique de 708 chevaux, affichant un prix de départ de 200 000$ soit 171 874€, cache en réalité un petit secret. Sous son capot il y a un moteur à essence

Mais pas de panique, il ne s’agit pas d’un retour en arrière. Ce trois cylindres 1.5L ne sert qu’à recharger les batteries, faisant de l’Amaris ce qu’on appelle un EREV (Extended-Range Electric Vehicle). C’est un choix technique audacieux qui permet d’allier le meilleur des deux mondes : 100 km d’autonomie 100% électrique et plus de 600 km au total.

Des performances qui donnent le tournis

Avec ses quatre moteurs électriques (un par roue) développant 708 chevaux et 1 000 Nm de couple, la Karma Amaris électrique promet des accélérations dignes d’une hypercar. Elle va de 0 à 100 km/h en seulement 3,5 secondes ! De quoi faire rougir bien des sportives thermiques. 

Mais cette voiture est « très » silencieuse. Cela est seulement brisé par le léger ronronnement du prolongateur d’autonomie quand les batteries commencent à faiblir. Karma a visiblement tiré les leçons de son précédent modèle, la Revero, en proposant cette fois un modèle abouti et des performances à la hauteur de son prix premium.

Un design qui ne passe pas inaperçu

Avec ses lignes longilignes et son profil fuselé, l’Amaris ne manque pas de caractère. Le design reprend les codes des grands coupés GT tout en y ajoutant une touche résolument futuriste. La calandre (ou ce qui en tient lieu) arbore un motif en nid d’abeille lumineux, tandis que les feux arrière ultra-fins s’étirent sur toute la largeur du véhicule. 

L’intérieur n’est pas en reste avec des matériaux nobles (cuir, aluminium, carbone) et un écran incurgé de 38 pouces qui s’étend sur tout le tableau de bord. De quoi justifier son positionnement ultra-luxe face à des concurrentes comme la Lucid Air ou la Mercedes EQS.

La solution idéale contre l’angoisse de l’autonomie ?

En choisissant la technologie EREV, Karma tente de résoudre le principal point faible des voitures électriques. C’est la peur de tomber en panne de jus. Avec son petit moteur essence qui peut prendre le relais, la Karma Amaris permet de rouler sans stress même lorsque les bornes de recharge se font rares

Une approche pragmatique qui pourrait séduire les clients frileux à l’idée de passer au tout électrique. Reste à voir si ce compromis technique, bien que malin, ne risque pas de lui faire perdre des points auprès des puristes de l’électrique.

Un pari risqué sur un marché très concurrentiel

À son prix, la Karma Amaris se positionne clairement comme un produit de niche. Elle devra faire face à des concurrentes redoutables comme la Porsche Taycan Turbo S ou la Tesla Model S Plaid, qui ont l’avantage d’une image plus établie. Mais Karma mise sur son approche originale pour se différencier. 

Le constructeur californien promet d’ailleurs une version encore plus performante de 1 180 chevaux pour 2026. Une chose est sûre : avec son mélange détonnant d’électrique et d’essence, l’Amaris apporte une réponse intéressante au débat sur la transition énergétique. Et si la voiture du futur était finalement… hybride ?