Prime Video nous avait promis un phénomène, mais Atoman ressemble davantage à une tempête dans un verre d’eau… tiède. Entre un scénario chaotique, des méchants ridicules et des super-pouvoirs aussi convaincants qu’un ventilateur de poche, le film peine à décoller. 

On y trouve malgré tout quelques perles nanaresques – comme le méchant qui danse en volant une banque. Un divertissement qui restera dans l’histoire… comme contre-exemple ! 

Atoman : le « super-héros marocain » qui manque cruellement de super-pouvoirs

Prime Video nous promettait un phénomène avec Atoman, présenté comme le premier film de super-héros marocain. Hélas, force est de constater que le long-métrage disponible depuis le 29 août 2025 peine à convaincre. Entre scénario chaotique, dialogues indigestes et effets spéciaux douteux, l’œuvre hésite entre le nanar involontaire et la tentative ratée de créer une franchise. Le héros, Hakim (interprété par le chanteur Lartiste), est censé maîtriser la « force du vent »… mais ne parvient même pas à soulever l’enthousiasme du spectateur.

Un méli-mélo mythologique et cybernétique

L’intrigue part pourtant d’une idée audacieuse : un artefact atlante découvert dans le désert marocain qui pourrait régner sur l’équilibre du monde. Mais le récit s’enlise rapidement dans des exposés vaseux sur la mythologie, ponctués par les agissements d’un méchant ridicule nommé Chinoui (l’ancien rappeur Doudou Masta) et d’un criminel en col blanc joué par Samy Naceri. Résultat : une première demi-heure interminable où l’on erre entre un cours d’histoire et une parodie de espionnage maladroite.

L’action et les incohérences du film : le duo perdant

Il faut attendre 38 minutes pour assister à une première scène d’action – un braquage bancaire incohérent où Chinoui se trémousse en voguing entre deux rafales de mitraillette. Les références s’accumulent (du Kamé Hamé Ha de Dragon Ball aux poses Matrix), mais sans jamais créer d’émotion ou de suspense. Même les paysages marocains, pourtant magnifiques, sont filmés avec la platitude d’un documentaire touristique. L’humour beauf et les personnages secondaires oubliés par le scénario n’arrangent rien.

Bilan : un nanar qui manque de folie

Atoman souffre surtout de son manque de conviction : ni assez drôle pour être un bon nanar, ni assez sérieux pour être une aventure palpitante. Les intentions sont louables – promouvoir la bienveillance et le courage –, mais le résultat frôle parfois le ridicule. Prime Video aurait mieux fait de garder ce « phénomène » au placard. Moralité : face à un tel film, le vrai super-pouvoir serait… celui de zapper.