
Patience, fans de Peugeot, le constructeur annonce enfin l’arrivée d’un véritable moteur hybride simple… mais devra-t-il vraiment falloir patienter jusqu’en 2028 ?
Après des années à surfer sur le micro-hybride, le lion se réveille et promet une alternative crédible entre l’électrique et l’essence. Restez branchés — littéralement —, la révolution hybride française est en marche, même si elle prend son temps !
Stellantis se met à l’hybride simple : une surprise signée Peugeot
Alors que l’électrique semblait être l’unique horizon de Stellantis, le groupe automobile prépare une volte-face aussi inattendue que stratégique : le développement d’une motorisation hybride simple (HEV) destinée à ses modèles européens.
Sous l’impulsion discrète de ses ingénieurs, ce nouveau bloc — dérivé du trois-cylindres 1.2 PureTech — fera son apparition dès 2028 sur la Peugeot 308 restylée et les SUV 3008/5008. De quoi étoffer une gamme électrifiée entre le micro-hybride et l’hybride rechargeable.
Un retour surprise vers l’hybride
Pendant des années, Carlos Tavares a misé sur le tout-électrique, reléguant l’hybride au second plan. Mais face à des ventes d’électrique moins dynamiques que prévu et la nécessité de respecter les normes CAFE, Stellantis doit combler un vide dans son offre.
C’est ainsi qu’un projet secret a vu le jour : adapter le 1.2 PureTech — déjà micro-hybride — en hybride simple. Une solution pragmatique pour répondre à la demande sans tout révolutionner.
La boîte à outils magique de Punch Powertrain
Le cœur de cette transformation repose sur la transmission DT2, développée par Punch Powertrain — une filiale intégrée à Stellantis. Cette boîte à double embrayage, déjà utilisée sur les versions MHEV et PHEV, est suffisamment modulable pour accueillir un module hybride simple.
Cette démarche vise à atteindre une puissance d’environ 180 chevaux, parfaitement calibrée entre le 1.2 MHEV (145 ch) et le 1.6 PHEV (195 ch).
Pourquoi pas le bloc Jeep ?
Aux États-Unis, le Jeep Cherokee 2026 inaugurera un hybride simple basé sur le 1.6 turbo. Alors pourquoi ne pas l’importer en Europe ? Tout simplement parce que sa boîte épicycloïdale n’est pas optimale pour les marchés européens.
Là, les attentes en termes de rendement et de comportement routier sont différentes. Le choix du 1.2 PureTech, modernisé avec une distribution par chaîne, s’impose comme une évidence technique et industrielle.
Une stratégie multimarques et multi filières
Si Peugeot sera la première à bénéficier de cette innovation, d’autres marques du groupe — Citroën, Opel, Fiat — devraient suivre rapidement. Stellantis mise sur la mutualisation pour amortir les coûts et répondre aux besoins variés des conducteurs européens. Preuve que, même à l’ère du tout-électrique, l’hybride conserve une place de choix dans la transition énergétique… et dans la stratégie des constructeurs.