
Stellantis remet le couvert en matière de rappel ! Le géant automobile est de nouveau dans la tourmente avec pas moins de 238 000 véhicules français sont invités à retourner en atelier. C’est grave, car ils peuvent présenter un risque d’incendie.
La raison ? Un petit écoulement d’essence qui pourrait, dans le pire des scénarios, transformer votre citadine en un feu de joie improvisé. L’aventure est décidément au bout de la route, mais dans un mauvais sans.
Le coup de pression haute tension
C’est l’histoire d’un écrou qui fait la mauvaise fortune d’un géant. Stellantis, le conglomérat automobile derrière Peugeot, Citroën, DS, Opel ou Fiat, doit rappeler d’urgence 237 992 véhicules en France – et bien plus en Europe – pour un défaut qui tient à pas grand-chose, ou presque : l’absence ou le desserrage d’un simple écrou sur le circuit haute pression d’alimentation en carburant.
Ce petit élément manquant pourrait laisser s’échapper du carburant, avec une fâcheuse tendance à transformer votre belle citadine ou votre SUV en barbecue mobile. De quoi donner des sueurs froides et des odeurs d’essence.
Des modèles stars sous surveillance
Pas de jaloux : presque toutes les marques du groupe sont touchées. Peugeot mène tristement la danse avec près de 150 000 véhicules concernés, suivie de Citroën (55 000), Opel (15 000), Fiat (7 000) et DS (6 000)13.
Les modèles équipés du moteur essence 1.2 turbo EB2 Gen3 sont sur la sellette, des 208 et 308 aux 3008 et 5008, en passant par les C3 Aircross, les DS3 Crossback ou les Fiat 60014. Même Jeep, Alfa Romeo et Lancia sont de la partie. Une belle brochette de véhicules récents, achetés pour leur modernité, qui doivent maintenant repasser par l’atelier.
Un scénario qui fait flamber les imaginations
Concrètement, le problème se situe entre la pompe à haute pression et le rail d’injection. Si l’écrou fait défaut ou se desserre, le carburant peut s’écouler. Premier indice : une forte odeur d’essence et peut-être l’allumage d’un témoin moteur. Mais dans le pire des cas, cela peut provoquer un incendie.
Les autorités européennes, par la voix du système RAPEX, n’hésitent pas à qualifier le risque de « grave ». De quoi justifier une campagne de rappel préventif massive, sur fond d’année déjà « catastrophique » pour Stellantis, empêtrée dans des résultats financiers décevants et une série noire de rappels.
Une intervention éclair pour éviter le pire
Heureusement, l’opération est rapide et gratuite. Les propriétaires concernés reçoivent – ou devraient recevoir – un courrier recommandé les invitant à prendre rendez-vous chez leur concessionnaire. Trente minutes en atelier suffiront (en théorie) pour vérifier et resserrer les fameuses fixations incriminées.
Une demi-heure contre un risque d’embrasement, le choix est vite fait. Reste que les concessionnaires, déjà submergés par des précédents rappels (dont les fameux airbags Takata et les moteurs PureTech), pourraient bien tirer la langue.
Le syndrome du détail qui fait tout basculer
Cette affaire est une piqûre de rappel – littéralement – des lois de la complexité industrielle. Elle illustre à merveille comment un tout petit élément, un minuscule oubli sur une ligne de production, peut entraîner des conséquences disproportionnées : des centaines de milliers de véhicules, des coûts faramineux, une image écornée et, surtout, un risque pour la sécurité des conducteurs.
Dans un monde où l’automobile devient de plus en plus sophistiquée, Stellantis nous rappelle, involontairement, que la vigilance technique reste la première des exigences. La route est décidément un terrain de jeu à haut risque… surtout quand un écrou décide de jouer les trouble-fêtes.