Dans Métamorphosis, l’épisode 3 de la nouvelle série Alien: Earth, Noah Hawley opère un virage audacieux ! Fini le vaisseau anxiogène, place à l’île de Neverland et ses hybrides en crise existentielle. 

La série explore l’identité, l’enfance et la science technologique des extraterrestres sur une île déjantée digne de Peter Pan. Entre un xénomorph qui fait vraiment peur et une Wendy télépathe, le canon Alien est malmené… mais c’est tant mieux !

Alien: Earth Épisode 3 : Métamorphose, ou quand la série ose devenir elle-même

Alerte spoiler : Alien: Earth a survécu au syndrome du troisième épisode ! Dans Métamorphosis, la série prend son envol. Loin du vaisseau crashé et des corps éventrés, le spectateur plonge dans les méandres psychologiques de l’île de Neverland. 

Wendy court toujours après son frère Hermit, kidnappé par le Xénomorphe, mais le scénario ralentit (enfin) le tempo pour nous faire respirer à l’unisson pour comprendre l’intrigue. On voit mieux pourquoi les hybrides sont en crise, et pourquoi les dilemmes existentiels et dialogues sont percutants. Noah Hawley assume pleinement sa rupture avec le canon Alien. Et ça fonctionne !

Alien: Earth – Episode 3 / Metamorphosis – WARNING: Spoilers https://t.co/WQYhzWpbXI via @YouTube #AlienEarth pic.twitter.com/bQdO261ebp

— NerdsPodcast (@NerdsPOD162125) August 21, 2025

Neverland, un playground anxiogène et fascinant

Exit l’obscurité étouffante de l’espace, place aux décors grandioses de l’île de Boy Kavalier. La prod’ est somptueuse, la bande-son envoûtante, et l’ambiance… plus Peter Pan cauchemardesque que Prometheus. 

Ici, les enfants mutants, mi-humains, mi-extraterrestres, tentent d’apprivoiser leurs nouveaux pouvoirs. Curly adore sa transformation, Nibs frôle la crise de nerfs, et Wendy, elle, entend les Xénomorphes chuchoter dans sa tête. Mais quel est le vrai suspense de cet épisode ? Eh bien c’est de comprendre pourquoi Wendy est si spéciale aux yeux de Boy Kavalier.

Boy Kavalier : entre charisme et folie des grandeurs

Interprété avec brio par Samuel Blenkin, Boy Kavalier fait son show. Scientifique mégalo aux répliques cinglantes, il incarne à lui seul l’hubris technologique chère à la saga Alien. Ses monologues sur le génie des enfants pourraient virer au ridicule. Mais son jeu équilibré qui oscille entre séduction et répulsion, donne à son personnage une épaisseur inattendue. C’est lui le vrai monstre de l’histoire… et on l’adore.

Wendy et Hermit : duo sibling ou poids narratif ?

Par contre, Wendy reste notre héroïne émotionnelle. Même si son obsession pour sauver Hermit tourne cependant en rond, heureusement, son lien télépathique avec les Xénomorphes la rend plus intrigante que l’énième protagoniste courageuse. De son côté, Hermit — à peine aperçu dans l’épisode — garde une part de mystère. Comment réagira-t-il face à la métamorphose de sa sœur ? Suspense…

Vers une explosion inévitable (mais jouissive)

Enfin, la série ne cache pas sa destination : les humains vont répéter leurs erreurs, les Xénomorphes s’échappent, et le chaos règne. Mais Alien: Earth tire son grain de sel de ce voyage, mais ne se contente pas de suivre le scénario d’origine. 

Entre questions philosophiques et effets spéciaux titanesques, elle prouve qu’on peut innover dans une franchise vieille de 45 ans. Reste à savoir si les réponses — sur les origines de Wendy, les plans du Boy — seront à la hauteur. Pari audacieux… et réussi pour l’instant !